top of page
  • Photo du rédacteurPatrice

Dernier chef d'Å“uvre avant l'apocalypse - Peter Heller - La constellation du chien

La meilleure manière de parler de ce livre est de vous recommander chaudement de le lire. Pour un tel chef d'œuvre, les commentaires seront en effet vains. Il vous prend aux tripes parce que Peter Heller a réussi le quasi-impossible : immerger le lecteur dans son aventure et lui faire ressentir la nature et l'humanité comme les ressent le narrateur.


Peter Heller - La constellation du chien


Post-apocalypse et poésie
Bonheur de tenir ce livre entre ses mains

J'ai eu très peur en commençant la lecture. Style lapidaire, étrange, situations anormales, univers post-apocalyptique qui pourrait tourner à la bêtise. Il est souvent classé dans la science-fiction, par erreur. Le titre (The Dog Stars) pourrait aussi tromper, alors qu'il n'est "que" poétique. Il n'y a quasiment pas de science. C'est l'histoire de la vie, magnifique. J'ai songé au Malevil de Robert Merle pour le côté romanesque, manière idéale de conter et nous pousser à vivre comme ces naufragés de l'humanité.

Passé le temps d'adaptation nécessaire (entre une et dix pages), l'avion s'envole et tournoie au-dessus de cet homme et son chien, ainsi que leur compagnon. Il ne faut pas croire que cela sera aride ou en huis-clos.

Les phrases sont grandioses et poétiques, avec des images pour qualifier la nature par rapport à la vie, aux sensations. Tout y passe pour magnifier aussi l'humain, malgré l'horreur.

Une poésie moderne, solide comme un roc et ancrée sur Terre, capable de voler comme un papillon. Je rassure ceux qui sont assez hermétiques à la poésie, c'est une belle opportunité d'en lire sans en avoir l'air.

La mort, l'amour, la mémoire, la souffrance, l'absurde cher à Camus (souvenirs de la Peste), tout y passe de main de maître. Rien d'ennuyeux. Seul le style pourrait rebuter certains lecteurs stricts. Ici le style est à tous les niveau, les plus marquants étant le phrasé et les sentiments transmis par les innombrables aventures.

La fin est une ouverture étrange, comme si une suite était possible ou plutôt, comme si on devait continuer à vivre indépendamment des évolutions du monde...

Posts récents

Voir tout
bottom of page