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La mort est immortelle... mais la trilogie est finie, hélas !

Dernier volet de la trilogie qui bouleverse la SF, plus de 2000 pages bien tassées qui se caractérisent par une chose : l'auteur prend le temps de décrire, détailler, nous faire tout comprendre et nous installer dans son univers. Même s'il s'agissait au début (premier tome) du monde austère qu'est la Chine communiste, son style de narration nous prend et positionne tout : personnages, actions, temps, technologies, faits. Nous entrons et observons, comme pour une superproduction au cinéma.


La mort immortelle - Liu Cixin

Couverture de la mort immortelle - de Liu Cixin
Couverture fascinante d'un livre passionnant

Ce troisième tome semble, dans sa première moitié, plus décousu et reprenant beaucoup de sujets du tome précédent, avec beaucoup moins d'émerveillement mais tout de même un plaisir immense.

La deuxième moitié - environ 500 pages - est un chef d'œuvre.

Plusieurs livres le composent, consistant en des sauts dans le temps. Autant dire que là, il est préférable de revoir ses classiques et paradoxes de la relativité, notamment celui du voyageur de Langevin. Ça tombait bien pour moi, je m'étais remis à la page car j'écrivais une nouvelle sur le thème du voyage à vitesse luminique. Donc juste un petit rappel : dès que le livre évoque la vitesse de la lumière, vérifiez que vous avez bien compris ce qu'il se passe quand on va très vite (pas très compliqué), votre bonheur en sera décuplé.

La caractéristique principale de ce tome est le space opera. Et de quelle facture ! Stations, vaisseaux, planètes, tout est traité avec puissance, descriptions pour nous immerger, idées incroyables et renouvellement des thèmes déjà mille fois traités par "des générations" d'auteurs avant nous.

Inutile de le dire, vu que c'est le final, ça va aller très, très loin dans les dernières pages, crescendo jusqu'à l'apothéose. Curieusement c'est ce dernier morceau que je trouve moins réussi, moins bouleversant alors qu'il s'en passe. Aurait-il fallu plus long ? Mais il n'est pas facile de traiter un tel sujet, vous verrez. L'auteur a évité l'écueil du métaphysique mais il me semble y avoir manqué un petit plus indescriptible. Ce n'est que mon avis qui ne m'a pas empêché d'énormément apprécier cette fin et tout le cycle, que je classe au même niveau qu'Hypérion (bien que n'ayant strictement rien à voir, ce dernier étant purement SF, Liu Cixin étant plus ancré sur l'évolution de l'humanité et la Terre).

Le bonheur s'est donc achevé dans cette trilogie où chaque page prépare les suivantes et nous guide vers le futur - les pages suivantes, proches ou lointaines, ou l'avenir de l'humanité.

Je reviendrai dans un article sur le petit débat : est-ce de la hard-SF ou non ? Pour moi clairement oui, car il faut comprendre la physique, même si l'auteur prend des libertés avec les lois actuelles et en invente d'autres.

Dernière question enfin, tout aussi inutile : quel est l'ordre de préférence des 3 tomes ?

Le 2 en premier, sans hésiter. Ensuite le 3, puis le 1, qui valait à lui tout seul l'appellation de chef d'œuvre.

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